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Devenir garant d'un logement : quels revenus faut-il vraiment ?

Devenir garant d'un logement : quels revenus faut-il vraiment ?

Introduction

Se porter garant pour un proche ou un ami qui souhaite louer un logement est un engagement sérieux, souvent sous-estimé. En France, les propriétaires et les agences immobilières exigent des garanties solides pour minimiser les risques d'impayés. Mais quels sont les critères financiers à respecter ? Quelles sont les obligations légales ? Et quelles alternatives existent pour ceux qui ne peuvent pas se porter garants ? Cet article explore en détail ces questions pour vous éclairer sur les attentes des bailleurs et les solutions disponibles.

Les critères financiers pour se porter garant

1. Le revenu minimal requis

La règle généralement appliquée par les propriétaires et les agences est que le garant doit justifier d'un revenu mensuel net égal ou supérieur à trois fois le montant du loyer. Par exemple, pour un loyer de 800 €, le garant doit percevoir au moins 2 400 € nets par mois. Cette exigence vise à assurer que le garant dispose d'une marge de sécurité financière suffisante pour couvrir d'éventuels impayés.

Cependant, cette règle n'est pas figée. Certains propriétaires peuvent exiger un revenu plus élevé, surtout dans les zones tendues comme Paris ou Lyon, où les loyers sont élevés et la demande forte. À l'inverse, dans des régions moins chères, un revenu équivalent à deux fois le loyer peut parfois suffire.

2. La stabilité des revenus

Avoir un revenu suffisant ne suffit pas. Les bailleurs privilégient les garants ayant des revenus stables et réguliers. Les CDI sont donc favorisés, mais d'autres situations peuvent être acceptées :

- Fonctionnaires : Leur statut rassure les propriétaires grâce à la sécurité de l'emploi. - Retraités : Leurs pensions sont considérées comme stables. - Indépendants : Ils doivent fournir des bilans comptables sur plusieurs années pour prouver la régularité de leurs revenus.

Les contrats précaires (CDD, intérim) ou les revenus irréguliers (freelance sans historique) sont souvent refusés, sauf si le garant peut prouver une épargne conséquente.

3. Les autres critères financiers

Outre le revenu, les propriétaires peuvent examiner :

- L'endettement : Un garant déjà fortement endetté sera perçu comme un risque. - L'épargne : Une épargne importante peut compenser un revenu légèrement insuffisant. - Les biens immobiliers : Posséder un bien immobilier non hypothéqué peut rassurer le bailleur.

Les obligations légales du garant

1. Le contrat de cautionnement

Se porter garant implique la signature d'un contrat de cautionnement, un document juridique engageant. Ce contrat précise :

- La durée de l'engagement (généralement pour toute la durée du bail). - Le montant garanti (loyer + charges, et parfois les dégradations locatives). - Les conditions de résiliation (le garant reste engagé même en cas de départ du locataire, sauf clause contraire).

2. La solidarité financière

Le garant est solidairement responsable avec le locataire. Cela signifie que le propriétaire peut réclamer le paiement des loyers impayés directement au garant, sans avoir à poursuivre d'abord le locataire. Cette clause est souvent incluse dans les contrats de location.

3. Les risques encourus

En cas d'impayés, le garant peut être poursuivi en justice pour recouvrement des sommes dues. Si le locataire ne paie pas, le garant devra régler les loyers, les charges, et éventuellement les frais de justice. Cela peut avoir des conséquences graves sur sa situation financière, voire sur son crédit.

Les alternatives à la caution personnelle

1. Les garanties locatives publiques

Plusieurs dispositifs publics existent pour aider les locataires sans garant :

- Visale : Proposé par Action Logement, ce dispositif garantit les loyers pour les jeunes de moins de 30 ans et les travailleurs précaires. - Garantie des Risques Locatifs (GRL) : Une assurance proposée par certains bailleurs sociaux.

2. Les assurances loyers impayés (GLI)

Certaines compagnies d'assurance proposent des Garanties Loyers Impayés (GLI). Ces assurances couvrent les impayés et les dégradations, moyennant une cotisation mensuelle. Elles sont souvent exigées par les propriétaires en complément d'un garant.

3. Les solutions privées

Des plateformes comme Garantme ou Unkle proposent des services de garantie locative contre rémunération. Ces solutions sont idéales pour les étudiants ou les travailleurs en CDD qui ne peuvent pas se porter garants eux-mêmes.

Conclusion

Se porter garant pour un logement est un engagement lourd de conséquences. Il ne suffit pas d'avoir un revenu élevé ; il faut aussi une stabilité financière et une compréhension claire des obligations légales. Pour ceux qui ne peuvent pas se porter garants, des alternatives existent, qu'elles soient publiques ou privées. Avant de s'engager, il est crucial de bien évaluer sa capacité à assumer ce rôle et de se renseigner sur les dispositifs disponibles pour sécuriser la location.

En cas de doute, consulter un professionnel du droit immobilier ou un conseiller financier peut aider à prendre une décision éclairée.